Limite et seuil des frais de représentation en Suisse

Les frais de représentation effectifs n’ont pas de limites de remboursement à condition que l’employé fournisse les justificatifs correspondants. Par contre les frais forfaitaires n’ont pas besoin de justificatifs mais sont limités à 5% du salaire brut total jusqu’à un salaire de CHF 250'000 ou 10% pour la tranche du salaire brut total dépassant CHF 250'000 avec un plafond absolu de CHF 100'000 par an, indépendamment du montant total du salaire brut.

Résumé succinct des informations à savoir sur les frais forfaitaires

À noter que le salaire brut annuel correspondant au montant cumulé soumis aux impôts au travers des ou d'un certificat.s de salaire.

Conditions d'éligibilité aux frais forfaitaires

  • Les frais forfaitaires sont généralement réservés aux cadres ou employés ayant un fort devoir de représentation.

  • Un salaire brut annuel d'au moins CHF 150'000 est requis pour être éligible aux frais forfaitaires non imposables.

Calcul des frais forfaitaires

  • 5% du salaire brut total jusqu’à CHF 250'000.

  • 10% pour la tranche du salaire brut total dépassant CHF 250'000.

  • Un plafond absolu de CHF 100'000 par an est fixé, indépendamment du montant total du salaire brut.

Exemple de calcul

Pour un salaire brut de CHF 300'000:

  • 5% de CHF 250'000 = CHF 12'500

  • 10% de CHF 50'000 (la tranche excédentaire) = CHF 5'000

  • Allocation totale = CHF 17'500

Qu'est-ce que les frais de représentation ?

Les frais de représentation désignent l'ensemble des dépenses engagées par les salariés ou les dirigeants pour le compte de leur entreprise, dans le but de maintenir ou développer l'activité professionnelle. 

Cette catégorie inclut les dépenses liées 

  • à l'accueil, 

  • au repas d'affaires, 

  • aux déplacements professionnels, 

  • aux cadeaux d'affaires, 

  • et à toutes autres activités visant à renforcer les relations commerciales ou l'image de l'entreprise. 

Conformément à la réglementation, ces frais, lorsqu'ils sont dûment justifiés et considérés comme nécessaires à l'exercice professionnel, peuvent être remboursés par l'entreprise ou faire l'objet de déductions fiscales spécifiques.

Types de frais de représentation

Les frais de représentation en Suisse peuvent être classifiés en deux catégories principales : les frais effectifs et les frais forfaitaires. 

Frais de représentation effectifs, Ces frais correspondent aux dépenses réellement engagées par l'employé dans le cadre de ses activités professionnelles. Selon l'article 327a du Code des obligations suisse, ces frais doivent être remboursés par l'employeur à condition que l'employé fournisse les justificatifs nécessaires. Ces remboursements ne sont pas considérés comme un revenu imposable pour l'employé.

Frais de représentation forfaitaires, Ces frais sont des montants prédéterminés alloués par l'employeur pour couvrir les dépenses liées à la représentation, sans que l'employé doive fournir de justificatifs détaillés pour chaque dépense. Ces frais peuvent être calculés comme un pourcentage du salaire brut de l'employé et ne sont pas imposables si certaines conditions sont remplies.

Les critères d'éligibilité

La possibilité de bénéficier des frais de représentation forfaitaires n'est pas ouverte à tous les employés de manière uniforme. 

La distinction réside principalement dans le niveau de rémunération. Selon les directives en vigueur, un seuil salarial annuel de CHF 150’000, pour une activité à plein temps, marque la limite à partir de laquelle un employé est éligible pour recevoir une indemnité forfaitaire pour frais de représentation. Ce seuil est défini pour refléter un devoir de représentation substantiel, supposant que les employés avec un salaire en dessous de ce seuil ne s'engagent pas dans des activités de représentation suffisamment importantes pour justifier une indemnité forfaitaire. La nature de ces activités pourrait inclure la participation à des événements professionnels, des réunions extérieures, ou des activités visant à promouvoir l'image de l'entreprise auprès de partenaires potentiels ou existants.

Calcul de l'indemnité de représentation forfaitaire

Le calcul de l'indemnité forfaitaire se base sur un pourcentage du salaire brut de l'employé, avec deux seuils prédominants. Pour un salaire annuel jusqu'à CHF 250’000, l'indemnité s'établit à 5% du montant total du salaire. Le calcul ajuste son taux au-delà de ce premier seuil : pour la fraction du salaire dépassant CHF 250’000, l'indemnité augmente à 10%. 

À titre d'exemple, un salaire brut annuel de CHF 200’000 aboutirait à une indemnité de CHF 10’000, tandis que pour un salaire de CHF 300’000, l'indemnité atteindrait CHF 17’500, prenant en compte l'application des deux taux successifs sur les tranches respectives du salaire.

Plafond

Malgré la flexibilité du calcul de l'indemnité forfaitaire basée sur les tranches de rémunération, la réglementation impose un plafond maximal, fixé à CHF 100’000 par an. Ce plafond sert de limite absolue à l'indemnité forfaitaire pour frais de représentation, garantissant ainsi que l'allocation reste dans une fourchette justifiable et équitable, quel que soit le niveau de salaire au-delà de la tranche la plus élevée. 

Cette mesure vise à maintenir un équilibre entre le remboursement effectif des dépenses engagées et la reconnaissance des efforts de représentation de l'employé pour l'entreprise, sans pour autant permettre des indemnités disproportionnées.

Procédure d'admission et suivis

La démarche pour l'admission aux frais de représentation comporte plusieurs étapes essentielles, à commencer par l'établissement d'une liste précise du personnel éligible. Cette liste, rigoureusement détaillée, comprend le nom, la fonction, le montant du salaire brut et l'allocation forfaitaire attribuée à chaque membre du personnel concerné. À cet effet, une attention particulière est accordée à l'exactitude et à la mise à jour des informations, compte tenu de l'importance de leur validation ultérieure par l'administration fiscale.

La soumission de la liste à l'administration fiscale constitue un moment clé du processus. Celle-ci examine les données fournies pour s'assurer de leur conformité avec les critères d'éligibilité et les directives particulières. L'employeur, quant à lui, se doit de patienter durant cette phase d'attente de l'approbation, période pendant laquelle des ajustements peuvent être demandés pour aligner la demande aux normes en vigueur.

Une fois l'approbation obtenue, le versement des allocations forfaitaires aux employés concernés peut être amorcé, conformément aux barèmes et aux limites préalablement établis. Ce processus implique un suivi rigoureux et la nécessité de maintenir une documentation à jour pour refléter tout changement susceptible d'affecter l'éligibilité ou le montant des allocations, tel que les variations de salaire, les mutations ou les départs de l'entreprise.

En adoptant les directives de l'administration fiscale, telles que celles émises par la FER-Genève, l'employeur se trouve allégé de la contrainte de dresser la liste des allocataires. Néanmoins, il est tenu de fournir, sur une base annuelle, une attestation prouvant le respect des conditions et des plafonds fixés par la législation, garantissant ainsi une gestion transparente et conforme aux attentes légales.

FAQ

Quels sont les critères pour bénéficier des frais forfaitaires de représentation ?

Les critères incluent notamment le niveau de rémunération, avec un seuil d'éligibilité fixé selon la législation en place. Un devoir de représentation significatif est également requis pour justifier l'allocation de tels frais. 

Comment calcule-t-on l'indemnité forfaitaire ?

L'indemnité est calculée en appliquant un pourcentage spécifique au salaire brut de l'employé, dans les limites établies par la législation. Ce taux varie en fonction du montant total du salaire brut annuel.

Quelles sont les procédures à suivre pour l’admission aux frais de représentation forfaitaires ?

Les étapes comprennent l'établissement d'une liste détaillée des bénéficiaires, la soumission de cette liste à l'administration fiscale pour approbation, l'attente de l'approbation officielle, et enfin, le versement des allocations conformément aux règles établies. Un suivi et une mise à jour régulière sont indispensables pour assurer le respect continu des critères et conditions définis.