Devenir indépendant en Suisse (conditions & structure)

Devenir indépendant en Suisse, c’est se lancer dans une aventure pro excitante et pleine de possibilités ! 

Choisissez votre structure juridique (individuelle, Sàrl, SA), inscrivez-vous à l’AVS, et suivez les démarches administratives (Registre du commerce si nécessaire). 

Si vous êtes frontalier, un permis de travail (B ou G) sera nécessaire. 

Prévoyez aussi la gestion des impôts et de la comptabilité. Une fois en place, tout est entre vos mains !

Pourquoi devenir indépendant en Suisse ?

Devenir indépendant en Suisse, c’est bénéficier d’une grande liberté dans la gestion de son activité et de ses horaires. Vous êtes le capitaine de votre projet, et vos revenus dépendent directement de votre performance. Pas de patron à satisfaire, mais des clients à fidéliser. Le statut permet également de choisir la structure qui convient le mieux à votre ambition : entreprise individuelle, Sàrl, ou autre.

Avec une économie stable et un environnement favorable aux entreprises, la Suisse offre des conditions idéales pour développer son activité. Les secteurs comme la finance, la santé ou la technologie sont particulièrement dynamiques. L’accès à des marchés locaux prospères et à des clients internationaux est un vrai atout.

Gérer son entreprise signifie aussi assumer les responsabilités : comptabilité, TVA, cotisations sociales (AVS), et déclaration fiscale. Il faut être prêt à faire face aux fluctuations de revenus et aux périodes de creux. Le succès repose sur une bonne organisation et une gestion rigoureuse de la trésorerie.

Les conditions pour devenir indépendant en Suisse

Résident ou frontalier : quels permis demander ?

Pour lancer votre activité en Suisse, il faut un statut clair. Si vous êtes résident, le permis B ou C suffit. Si vous êtes frontalier, un permis G est nécessaire. Ce dernier est facile à obtenir si vous êtes citoyen de l’Union européenne et avez déjà un projet ou un contrat de mission.

Les conditions légales selon votre activité

Chaque activité a ses exigences. Une entreprise individuelle demande peu de formalités, tandis qu’une Sàrl ou SA implique des démarches au Registre du commerce et des obligations en matière de TVA. Si vous exercez dans un secteur réglementé (santé, finance), renseignez-vous sur les autorisations spécifiques.

Indépendant ou salarié : quelle différence ?

Un travailleur indépendant est reconnu par l’AVS lorsqu’il exerce pour son propre compte et assume les risques liés à son activité (facturation des clients, gestion des charges). À l’inverse, un salarié dépend d’un contrat de travail et d’un employeur.

Quelles sont les conditions pour être considéré comme travailleur indépendant ?

Pour être reconnu indépendant, il faut :

  • Travailler à son compte de manière effective et régulière
  • Avoir plusieurs clients ou sources de revenus
  • Être affilié à une caisse AVS qui valide votre statut
  • Assumer les obligations fiscales et sociales liées à votre activité

Choix de la structure juridique : quelle option vous convient ?

Entreprise individuelle

C’est la solution idéale pour se lancer rapidement avec peu de frais. L’entreprise individuelle est facile à gérer, et vos revenus sont directement liés à votre chiffre d’affaires. Mais attention : vous êtes responsable des dettes sur votre patrimoine personnel. Pas besoin d’inscription au Registre du commerce en dessous d’un chiffre d’affaires de 100 000 CHF.

✔ Avantage : démarches simples
❌ Inconvénient : responsabilité illimitée

Société à responsabilité limitée (Sàrl)

Avec une Sàrl, vos biens personnels sont protégés, car la responsabilité est limitée à votre capital social (au minimum 20 000 CHF). Ce modèle est idéal si vous voulez vous associer ou bénéficier d’une image plus professionnelle. Inscription obligatoire au Registre du commerce et gestion comptable plus rigoureuse.

Avantage : protection des biens personnels
Inconvénient : frais de création plus élevés

Société anonyme (SA)

La SA est parfaite pour les grandes entreprises ou celles cherchant des investisseurs. Le capital minimum est de 50 000 CHF. La structure offre une grande crédibilité et une protection complète du patrimoine privé. En contrepartie, la gestion est plus complexe, avec des obligations comptables et administratives.

Avantage : crédibilité et protection
Inconvénient : gestion lourde et coûts élevés

Comparatif des structures

Structure

Responsabilité

Capital minimum

Obligations fiscales

Entreprise individuelle

Illimitée, sur le patrimoine personnel

Aucun

Imposition des bénéfices au nom du propriétaire

Sàrl

Limitée au capital (min. 20 000 CHF)

20 000 CHF

TVA et imposition sur les bénéfices

SA

Limitée au capital (min. 50 000 CHF)

50 000 CHF

TVA, imposition sur les bénéfices et dividendes

Les étapes administratives pour se lancer

1. Élaborer votre business plan

Un business plan est votre feuille de route. Il vous permet de poser des bases solides : définir vos objectifs, vos stratégies de croissance et vos prévisions financières. Les banques et les investisseurs adorent ce document, surtout si vous avez besoin de financement.

2. Enregistrement auprès des autorités compétentes

En fonction de votre activité, l’inscription au Registre du commerce est parfois obligatoire. Si vous créez une entreprise individuelle avec un chiffre d’affaires annuel inférieur à 100 000 CHF, vous pouvez vous en passer. Pour une Sàrl ou une SA, l’enregistrement est nécessaire.

Astuce : Vérifiez les exigences de votre canton pour ne rien oublier !

3. Affiliation à la caisse AVS

Dès que vous commencez à générer des revenus, inscrivez-vous à la caisse AVS. Cette étape est indispensable pour être officiellement reconnu comme indépendant et pour cotiser à votre assurance vieillesse.

Si l’AVS considère que vous n’êtes pas suffisamment autonome (un seul client, peu de risques assumés), elle peut refuser de valider votre statut d’indépendant.

4. Permis de travail pour les frontaliers

Vous êtes frontalier ? Pas de problème ! Obtenez un permis G si vous travaillez en Suisse tout en vivant à l’étranger. Si vous résidez en Suisse, le permis B est votre solution.