Vous avez reçu un appel téléphonique non sollicité d'un conseiller ou d'un courtier en assurances?

    Les appels non sollicités sont interdits, sauf 

    • si vous avez une relation d'affaires récente avec l'appelant, 
    • si vous étiez client depuis moins de trois ans, 
    • si l'appel provient d'une recommandation d'une connaissance. 

    Si cet appel concerne une assurance-maladie complémentaire, vous pouvez déposer une plainte auprès de la FINMA

    Pour faciliter vos démarches, vous avez le site “www.inter-mieux.ch” qui permet de centraliser les signalements de fraude.

    Nouveau cadre réglementaire

    Avec la mise en application des directives récentes, tous les assureurs en Suisse sont concernés par une interdiction strictement énoncée du démarchage téléphonique à froid. 

    Cela marque une rupture avec une convention établie depuis 2020 régissant ces pratiques sans contrôle contraignant par les autorités compétentes et sans grand succès. 

    L'interdiction vise à protéger les consommateurs des appels non désirés qui sont perçus comme envahissants et source d'inconfort. 

    Le législateur souhaite restaurer la confiance entre les consommateurs et le secteur des assurances, tout en assurant une compétition plus équitable et transparente entre les acteurs du marché. Cette évolution se veut être un catalyseur pour des méthodes de marketing plus respectueuses.

    Conséquences pour les intermédiaires et les assureurs

    Les intermédiaires et les assureurs doivent désormais ajuster leurs stratégies commerciales. 

    L’interdiction du démarchage à froid incite à tendre vers des approches plus centrées sur le contentement et l'engagement client, par exemple via le renforcement des relations de long terme et le recours accru au digital marketing.

    S'ils ne se conforment pas à ces nouvelles directives, les intermédiaires et assureurs risquent de se voir infliger des amendes allant jusqu'à 100'000 CHF. 

    Il est désormais obligatoire pour les intermédiaires d'établir et de faire signer des procès-verbaux d'entretiens de conseil. Cette mesure garantit que la consultation fournie est non seulement conforme aux normes, mais qu'elle est aussi documentée de manière transparente, permettant ainsi aux consommateurs de comprendre pleinement les termes de toute assurance souscrite.

    Parallèlement, le gouvernement a imposé un plafonnement de la rémunération des intermédiaires, limitant ainsi les paiements à 70 francs par personne pour l'assurance-maladie et à seize primes mensuelles pour l'assurance complémentaire. Cette décision vise à décourager les pratiques de vente agressives ou déloyales, en éliminant les incitations financières excessives.